Le programme SmartFish de la Commission de l’océan Indien, au travers de sa composante Sécurité alimentaire mise en œuvre par la Fao, soutient le programme de sensibilisation à la rizipisciculture de l’Ong Apdra Pisciculture paysanne.

Ce programme novateur de sensibilisation vise à l’apprentissage et à la diffusion de la rizipisculture, à travers la formation et la sensibilisation de la jeunesse rurale dans les collèges avant, pour la majorité d’entre eux, leur départ dans la vie active.

Une phase pilote a été lancée pour élaborer les supports de formation scolaire et la mise en place des partenariats pédagogiques dans trois régions : Vakinankaratra, Haute Matsiatra et Itasy. Cette phase vise la formation de 5 000 élèves.

L’identification des établissements scolaires a été réalisée avec les Directions Régionales de l’Education Nationale selon les critères de proximité des établissements de producteurs d’alevins (pour chaque établissement sélectionné, les parents d’élèves auront la possibilité d’acheter des alevins auprès d’au moins quatre ou cinq producteurs), et d’engagement des chefs d’établissement et de leur équipe d’enseignants. La motivation des établissements est centrée sur l’amélioration de leur projet pédagogique.

 Un rendement moyen  de 205 kg/hectare

Sur les Hauts Plateaux malgaches, la riziculture est l’un des principaux systèmes de production agricole alimentaire pratiqué par les exploitations familiales.

Une pratique, assez méconnue dans les régions concernées mais au potentiel important, est la rizipisciculture. Ce système d’élevage consiste à introduire des alevins dans des rizières pour un agrandissement extensif simultané à la culture du riz.

La rizipisciculture peut jouer un rôle de premier ordre dans le renforcement de la sécurité alimentaire des populations rurales des Hauts Plateaux. Cette technique demande peu d’investissements aux paysans et représente un réel potentiel de restauration de la fertilité des sols et d’accès aux protéines animales.

L’intégration et la complémentarité riz–poisson permettent d’optimiser les ressources (terre, eau dans des rizières existantes) et les installations disponibles, d’augmenter les rendements en riz de 10% à 30% et de produire des protéines de poissons, avec un rendement moyen de 205 kg/hectare et ce sans exercer de pression supplémentaire sur l’environnement.

Le potentiel de diffusion à long terme est important puisqu’il concerne des centaines de milliers de familles dans les régions propices à la rizipisciculture : La Haute Matsiatra, l’Amoron’i Mania, le Vakinankaratra, l’Itasy et l’Analamanga.

Recueillis par Fr