Bien sordide cette histoire d’assassinat d’un prêtre ! Pour des raisons crapuleuses, des jeunes gens ont tué un prêtre jésuite, le Père Bruno Raharison, dont le seul défaut aurait été d’avoir fait confiance à la nature humaine ! Après la découverte du corps du prêtre aux alentours de Carion, les premiers résultats d’enquête ont révélé que des jeunes, dont l’un n’ayant seulement que 19 ans, avaient trompé la vigilance du père Bruno en nouant des relations amicales dans l’unique et sombre dessin de lui voler sa voiture, une Peugeot Partner fourgon neuve.
On ne peut qu’être perplexe face à pareil ignominie, surtout de la part de jeunes gens. Mais on l’est de plus en plus quand on se réfère à ce qui se passe dans le sud, les vidéos qui se vendent comme des petits pains dans les  rues de Tana relatant les « exploits » des mouvements anti-dahalo montrent également la présence de nombreux jeunes parmi les dahalo tués par les milices villageoises.
Alors, sans vouloir généraliser, on se pose tout de même La « Question » sur l’avenir des jeunes dans la Grande île. Sont-ils trop pressés pour s’enrichir ou est-ce le désœuvrement qui les pousse à commettre les pires extrémités ?
Quand on pense que même le bac en poche, ils ne sont pas assurés d’avoir un bon cursus, un bel avenir. Rien que pour les nouveaux bacheliers par exemple, au nombre de 30.000 environ, 8.000 seulement peuvent être assurés d’être reçus pas les universités publiques. Les autres n’auront donc qu’à se rabattre vers les universités et les instituts privés, payant bien entendu, s’ils en ont les moyens ou quitter le circuit de l’enseignement pour trouver autre chose, faire autre chose. A peu près le quart seulement pourra donc suivre les enseignements dans les universités publiques.
Et l’on s’étonnera encore peut-être quand les forces de l’ordre se saisissent de deux camions remplis d’une centaine de rondins de bois de rose dans la commune d’Ambany Ankoalabe, District d’Antalaha ? Il faut croire qu’il y a des gens qui n’ont que ça à faire : trouver de nouvelles combines pour faire passer les bois de roses interdites !
D’un autre côté, il y en a qui ont fait travailler leur méninge pour démarcher un produit pas très courant : un avion présidentiel. En effet, l’on apprend que l’avion présidentiel « Air Force One II » a trouvé un acquéreur potentiel. Acheté à 60 millions de dollars en fin 2008, et estimé à 34 millions de dollars en 2011, il sera vendu à 24, 5 millions de dollars. On est bien loin de ce qu’on a escompté en tirer,  30 millions de dollars, mais bon, à le voir se tanner sous le soleil sur le tarmac à Ivato, autant le bazarder au plus offrant si tant est qu’il soit réellement inutilisable sous le ciel malagasy. Au moins il y aura de quoi se mettre sous la dent avec tout ce flouze qui tombera des …cieux. Le comble c’est que ce blé ne couvrira que des peanuts dans le gap du budget de l’Etat ! Même pas de quoi boucler la préparation des élections si on se réfère aux chiffres avancés par les experts onusiens, mais bon à défaut de givres  on se contacte de merles, n’est-ce pas ?