La cérémonie d’ouverture de la réunion des bureaux Afrique du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) s’est déroulée hier et le président de la République n’a pas raté cette occasion pour placer un discours en conséquence.

A ce propos, il n’a pas manqué d’appeler les partenaires techniques et financiers à soutenir de manière concrète la mise en œuvre du Plan national de développement. En d’autres termes, il invite fortement les PTF à verser de l’argent dans la mesure où la mise en œuvre de ce PND nécessite, rappelons-le, la bagatelle de 18 milliards de dollars. En ce moment de contexte politique difficile, l’appel de Hery Rajaonarimampianina ressemble plus à un appel au secours qu’à autre chose dans la mesure où ce dernier n’est même pas totalement sûr d’aller jusqu’au bout de son mandat au regard de la crise institutionnelle actuelle.

Mais pour se rassurer et fermer les yeux sur la réalité, le chef de l’Etat a rappelé que l’Etat malgache et le système des Nations unies s’étaient convenus de la poursuite des appuis techniques et financiers, entre autres dans le domaine de la gouvernance démocratique. Il est donc clair que Hery Rajaonarimampianina cherche de l’aide là où il peut parce que la démocratie est aujourd’hui loin d’être respectée à Madagascar.

Toujours en mode affabulateur

Dans son intervention, le président de la République Hery Rajaonarimampianina a précisé que les attentes de l’Etat malgache portent sur l’appui au processus de réconciliation nationale et des élections communales et régionales, afin de consolider la paix et la démocratie, la lutte contre la corruption et la réforme de la justice. Il faut donc se rendre à l’évidence que le numéro actuel continue de raconter des histoires même devant des responsables du PNUD, tout cela pour obtenir les milliards de dollars prévus par le PND. En effet, il est tout simplement culotté d’évoquer la réconciliation nationale alors que ses avocats ont précisé le fait que sa signature au bas de la résolution prise lors des dernières assises nationales pour la réconciliation n’a aucune valeur contraignante. Par ailleurs, la réconciliation nationale n’est aujourd’hui que paroles plutôt que des actes.

Concernant la lutte contre la corruption, 121 députés de l’Assemblée nationale pourront témoigner contre lui et ses sbires pour tentative de corruption. Autrement dit, le président de la République n’a toujours rien appris jusqu’à aujourd’hui et reste toujours en mode affabulateur pour tromper le monde entier.

Laza Marovola