La prolongation de l’initiative à résultat rapide (RRI) de 100 jours imposée par le Premier ministre aux membres de son gouvernement  a été  épuisée. Les résultats bien formulés dans les rapports des ministres ne sont pas satisfaisants !

Les objectifs après les 100 jours de prise de service sont loin d’être atteints selon le président Hery Rajaonarimampianina, comme s’il a besoin de le préciser, la situation en dit long. Les députés ont même dénoncé un gouvernement incompétent et procédé au vote pour une motion de censure à l’encontre du gouvernement mais le projet n’a pu aboutir. Une incompétence flagrante qui n’échappe même pas à la population.

Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, les étudiants boursiers en Chine sont à deux doigts de se faire expulser, alors que le ministère des Transports n’arrive pas à résoudre la grève du syndicat des employés d’Air Madagascar et est en désaccord avec les coopératives de transport, le problème d’insécurité ne cesse de prendre de l’ampleur, la grève des syndicats du service des domaines a longuement duré sans que le ministère de tutelle résolve la situation, le nombre d’enfants se retirent de l’école, l’accès difficile aux divers soins médicaux et l’infime recouvrement fiscal qui est un blocage pour bénéficier du soutien financier de la communauté internationale… Mais apparemment, ce ne sont que des faits banals auxquels le président de la République ne tient pas vraiment compte.

 A l’abri de la dissolution

Le président a de nouveau confirmé qu’il ne procèdera ni à la dissolution de l’Assemblée nationale ni au remaniement gouvernemental. Ce qui est d’ailleurs intrigant étant donné qu’une tractation sur l’élaboration du pacte de responsabilité circule. Il s’agit notamment d’un lobbying de partage de siège auprès du gouvernement. Il suffit d’élaborer le pacte et procéder à une signature d’accord. Mais à entendre le président, le chemin serait tracé autrement.

Et pourtant, Madagascar a besoin de renforcer ses efforts pour parvenir à une relance économique et le chef d’Etat en est conscient. La représentante résidente des Nations Unies à Madagascar a d’ailleurs confirmé qu’à ce rythme, il faudrait une quinzaine d’années au pays pour redresser son économie. Les ministres, lors de la présentation de leur rapport d’activité après les 100 jours fixés, ont souligné que des efforts seront à entreprendre. Ils sont tenus à maintenir leur parole pour regagner la confiance d’une population lasse de fausses promesses et de diverses incompétences des dirigeants.

Ralambomamy