Tout a commencé en 2013 où Cyrille Cornu, un chercheur scientifique atypique et son collègue, Wilfrid Ramahafaly sont partis parcourir en pirogue sur la côte ouest de Madagascar entre Tuléar et Morondava pour étudier les baobabs de cette partie sauvage et isolée de l’île.

Sans l’aide de quiconque et évoluant dans le cinéma en autoprod, il a réussi à produire un film intitulé « Baobabs entre terre et mer » qui relate une aventure exceptionnelle scientifique à la rencontre des baobabs de Madagascar et des Vezo, peuple nomade de la mer. « Réaliser ce film nous a fallu 22 jours d’expédition, 400 kilomètres de navigation et environ 300 kilomètres de marche pour visiter une vingtaine de sites inaccessibles par la route dont la baie des Assassins, Andavadoaka, Cap St-Vincent, les îles Nosy Fatra et Nosy Ratafanika, le massif forestier d’Anandramy, le delta du Mangoky et de nombreuses forêts remarquables localisées entre Andranopasy et Belo-sur-mer. Les sites visités avaient été préalablement des paysages qui n’avaient pour la plupart jamais été filmés ni même photographiés », relate-t-il hier pendant une conférence de presse.

Les images qu’il a ramenées ont donné un film documentaire superbe, démontrant la richesse incroyable de la population de baobabs de toute cette zone. Les images sont soutenues par la musique du célèbre guitariste malgache D’Gary. « La version du film est pour le moment en français, mais sera bien traduite en malgache et en japonais », poursuit-il. Le film a également participé à plusieurs festivals comme au « Viva festival » de Sarajevo où il a eu le grand prix dans les catégories confondues sur 420 films provenant de 65 pays.

Trois films sont en préparation, une longue expédition l’attend, mais préférant aller en solo, il finira encore une fois le travail tout seul.

Tahiana Andrianiaina