Décidément, le régime essaye d’éliminer un à un ses concurrents directs ou indirects, que ce soit d’une manière légale ou illégale.

Hier, le directeur général du groupe MBS, Mamy Rakotoarivelo s’est plaint des abus perpétrés par les différents responsables du ministère de la Communication.

Selon lui, la direction des stations de télévision et radio locales MBS a reçu une lettre mentionnant le retrait de leur licence sous prétexte que le groupe MBS n’existerait plus depuis belle lurette. « Certes, la non émission d’information durant une longue durée sans motif valable signifie obligatoirement la fermeture de la station mais tout le monde est témoin des évènements de 2009 où tous les matériels du groupe MBS ont été saccagés. Nous estimons qu’il n’y a aucun motif plus valable que cela ! » a expliqué Mamy Rakotoarivelo lors de la conférence de presse qu’il a tenue au siège de la direction à Faravohitra. Ainsi, il a lancé un appel aux vrais responsables de bien vouloir motiver cette action pour une raison technique et non politique. « Nous sommes prêts à régulariser tous les détails techniques y afférents mais seulement il faudrait que ce soit les personnes habilitées qui nous le demandent » a-t-il poursuivi.

En effet, Mamy Rakotoarivelo n’a pas manqué de souligner que le rôle du directeur de la communication devrait seulement se limiter au niveau technique. « Il n’a pas à se mêler des détails fiscaux. De toute façon, si nous avons des choses à régler, nous ne refusons pas de les effectuer mais seulement au niveau de l’autorité compétente » a-t-il ajouté. Cependant, Mamy Rakotoarivelo et compagnie tentent encore de négocier la situation mais « il faudrait quand même faire cela le plus tôt possible car beaucoup voudraient s’informer via nos stations » réclame-t-il. « Au cas où cette situation ne change pas, nous serions forcés d’emmener l’affaire en justice » a-t-il affirmé. Mais dans le contexte actuel, espère-t-il avoir gain de cause auprès de cette instance ?

Vahatra Ny Aina  et Laurena Nany