Pour la première fois de son existence, Air Madagascar connait le non respect de norme de sécurité aérienne. Ce sont les employés même de cette société d’Etat qui ont fait cette déclaration hier. Les passagers sont avertis !

Les employés de la compagnie Air Madagascar ont déclaré, hier, que les passagers sont prévenus qu’ils ne se portent plus garants de la sécurité aérienne. Ceci dit, les vols de la compagnie ne sont plus assurés et les passagers sont exposés à un éventuel risque d’accident aérien.

En effet, compte tenu de la grève, l’administration de la compagnie, au lieu d’accorder plus de considération aux diverses revendications du syndicat des employés, a opté pour un recrutement de prestataires. Ces derniers ne répondent pourtant pas aux critères requis, selon le porte-parole du syndicat, Rado Rabarilala. Trois prestataires ont été chargés d’assurer le vol Tana-Guangzhou mais l’un d’eux a décidé de descendre à Bangkok. « Ce qui est strictement interdit et la question sécurité n’est nullement négociable pour le transport aérien. Nous soulignons en effet que les vols de la compagnie nationale Air Madagascar ne répondent plus aux normes techniques internationales » souligne-t-il. La grève est de moins en moins maîtrisée et les conséquences sont considérables.

La compagnie enregistre près de 200 vols long-courriers, régionaux et nationaux annulés, une perte journalière de plus de 1.5 milliard d’ariary… Par ailleurs, bon nombre de réservations dans les sites touristiques ont été également annulées. Pourtant, le ministère du Tourisme projette d’augmenter le nombre d’arrivées touristiques au taux de 25% cette année.

Mais devant de tels faits, le gouvernement persiste à ne pas écouter le syndicat. L’administration de la compagnie a annoncé une difficulté financière allant jusqu’à ne pas pouvoir payer le salaire des employés. Ce qui n’est pourtant  pas vrai étant donné qu’elle s’est permis de payer des prestataires pour assurer les vols. Mais la situation ne risque pas de s’arranger dans les jours à venir.

En effet, les employés maintiennent leur position et ont porté plainte auprès du Bureau international du travail pour violation des droits syndicaux et pour non respect du code de travail. Le syndicat a également déposé une plainte auprès du Bianco pour suspicion de corruption concernant l’accord de partenariat avec la compagnie Jetway pour la location de l’A340.

Ralambomamy