Depuis vendredi, l’artiste peintre Richard Razafindrakoto étale ses œuvres à l’Is’Art Galérie dans une exposition posthume intitulée « Tamberina ». « Petit-fils de mpihira-gasy, l’art de la narration coule dans mes veines. C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai exercé auparavant diverses professions, dans l’enseignement et le journalisme, avant de me consacrer entièrement à ma passion : l’art plastique. A force de nager dans le monde des idées et des sens, je me définis actuellement comme un sémio naute qui navigue dans la multiplicité des visions enracinées au plus profond de mes assises culturelles » annonce Richard Razafindrakoto hier, à l’Is’art Galerie lors d’un point de presse.
L’art est une liberté pour l’artiste. Dans ses œuvres, il propose un art contemporain, issu d’un retour à la source teintée de modernisme. Et il explique son art : « Il ne consiste pas tout simplement à une réutilisation synthétique des motifs traditionnels déjà répertoriés (ornementation graphique de mobiliers, de statuettes cultuelles et rituelles…) mais à une réinvention épurée de formes et de symboles correspondant au thème traité et à la liberté d’action qui me fait vibrer pendant la phase de création ». En effet, la créativité résume l’art de Richard Razafindrakoto.
Artiste exceptionnelle, il a déjà participé à plusieurs ateliers comme Gilles Dunant à l’AFT en 1994, Gilles Jonneman en 1995, atelier des artistes participants aux IIIème jeux de la Francophonie à Tsimbazaza en 1997, Bethe Selassié au CCAC en 1998. Pour lui, l’obtention d’une médaille d’argent en peinture lors des IIIème jeux de la Francophonie, sa sélection pour la participation à la Biennale des Seychelles, la réalisation de l’exposition d’art contemporain « ancêtre et visions »… sont pour lui, les débuts d’une carrière artistique évolutive, longue et fructueuse. Les œuvres de Richard Razafindrakoto sont absolument à découvrir à l’Is’Art galérie Analakely.

Nirina Rasoanaivo