Un violent affrontement a été enregistré dans le fokontany et commune rurale d’Analaleva du district de Midongy-Sud, dimanche vers 6h du matin.

Bilan : six fokonolona ont été tués sur le coup, si plusieurs autres ont été blessés. L’accrochage fait suite à une attaque perpétrée par 200 dahalo, muni de kalachnikovs et de fusils de chasse. Comme à leur habitude, les « malaso » ont émis quelques tirs d’intimidations dès leur entrée dans le village. Après quoi, ils ont opéré en toute tranquillité.  D’autant qu’aucun des habitants n’a osé tenter quoi que ce soit et qui n’ont fait qu’observer et d’attendre la suite des évènements. Ainsi, ils se sont emparés de 400 têtes de bovidés avant de prendre la fuite. Une fois les assaillants partis, quelques représentants des habitants se sont rendus à la brigade de la gendarmerie locale, pour leur faire part de la situation, mais surtout pour un appel à l’aide. D’autres se sont mis à la trousse des dahalo.

Après des heures de marche rapide, les poursuivants ont fini par rejoindre les dahalo. Aussitôt après cette rencontre, les dahalo ont nourrit les premiers tirs contre les poursuivants. Ces derniers, également munis de fusils de chasse ont riposté. Les quelques minutes d’échange de tirs entre les deux camps ont terminé en bain de sang. Trois des six victimes ont aussi été désarmés par les assaillants, partis avec trois fusils de chasse.

Dans le « kizo »  de Managneno

Le lourd bilan enregistré du côté des poursuivants les ont obligé à se replier et à faire demi-tour, attendant l’arrivée des forces de l’ordre à la rescousse. Selon les villageois, les bandits se sont dirigés au « kizo » de Managneno, situé sur la route menant à Begogo. A noter que le village de Begogo est le carrefour entre Midongy et Ankora. Ce lieu est réputé d’être un fief à dahalo, car très difficile d’accès, mais aussi totalement dominé par ces derniers. La même source de confirmer qu’y entrer serait comme un acte de suicide.

Certes, les dahalo sont partis avec 400 têtes de bovidés, toutefois les habitants ne se sentant pas rassurer pour autant. Ils craignent fortement une représailles, car, suite à des rumeurs, les dahalo auraient besoin de rassembler 1 000 têtes. Leur crainte est surtout sur le fait que les assaillants sont lourdement armés, les habitants ont compté plus de trois kalachnikovs entre leur main. Cela étant, les forces de l’ordre sont déjà sur le coup.

Njara Fih