Après que les députés de l’Assemblée nationale ont refusé de lever l’immunité parlementaire de leur collègue Lanto Rakotomanga, élue dans le deuxième arrondissement de la Commune urbaine d’Antananarivo sous la bannière du Mapar, l’affaire portant le nom de cette dernière a connu un autre rebondissement hier.

En effet, lors de la pseudo-rencontre de la veille avec le président de la République, les membres du bureau permanent accompagnés des présidents de commission au sein de l’Assemblée nationale ont demandé à ce que les poursuites à l’encontre du député Lanto Rakotomanga cessent immédiatement. Mais concernant cette affaire, Hery Rajaonarimampianina a juste répondu qu’il n’est pas à l’origine de ces poursuites. En d’autres termes, le président de la République connait (évidemment) l’identité de celui ou ceux qui en ont après Lanto Rakotomanga et qu’il ne fera rien pour les arrêter. Par ailleurs, il a prouvé que d’autres possèdent plus de pouvoir que lui et se permettent d’agir à leur guise sans craindre personne. En gros, c’est tout à fait normal si le numéro un actuel affirme n’être jamais responsable de rien.

Aujourd’hui, Hery Rajaonarimampianina aura beau crié sur tous les toits qu’il a été élu président de la République par la voix des urnes, il a prouvé à plusieurs reprises qu’il était loin d’avoir l’étoffe d’un vrai chef d’Etat. A ce sujet, ses propos de la veille concernant l’affaire Lanto Rakotomanga le placent encore un peu plus dans le clan des présidents qui ne le sont pas réellement. En affirmant qu’il n’était pas celui à l’origine des poursuites contre le député sus mentionné, il a inconsciemment désigné les vrais responsables déjà nommés par un quotidien de la place. Les commanditaires des poursuites contre Lanto Rakotomanga seraient donc vraiment des proches du président, raisons pour lesquelles ce dernier  a tant du mal à donner les ordres pour que les poursuites à l’encontre du parlementaire cessent immédiatement.

Laza Marovola