Hier à la salle quatre du tribunal Anosy, le juge a tranché pour une peine de prison à perpétuité pour un prévenu de 30 ans.

La sévérité de la peine s’explique, entre autre, par le fait qu’il a non seulement agressé  sexuellement une fillette de 7 ans, mais  lui a assassiné ensuite. L’accusé a d’ailleurs plaidé coupable de ces deux chefs d’inculpation dont meurtre et viol. Après avoir été placé sous mandat de dépôt depuis l’année dernière, le procès  s’est déroulé hier. A noter que les faits se sont déroulés dans l’Avaradrano.

L’accusé a été entendu et n’a pas nié les faits. Son comportement devant la barre a quelque peu contrarié le juge dans le sens où il s’est mis à genoux pour implorer son pardon. Le juge quant à lui, lui a seulement demandé de se lever et s’est assuré de lui rappeler ses crimes. Pour sa défense, l’homme a avancé qu’il a agi dans un moment de démence, sous l’emprise de la drogue qu’il a perdu tout contrôle.  La fillette était âgée de 7 ans au moment des viol et meurtre. En avouant son crime, l’accusé n’a pas omis de tout raconter dans les moindres détails. « L’enfant jouait dans la cour quand je lui ai amadoué avec des confiseries. Une fois  approchée, je l’ai prise de force, et l’a embarqué dans un lieu tranquille non loin de là où elle habitait. Après quoi, je passais aux actes avant de l’étrangler jusqu’à ce qu’elle ait arrêté de respirer. En voyant qu’elle était morte, j’ai creusé une fosse et j’ai enterré le corps, puis je suis rentré chez moi », racontait t-il devant la barre.

Rappel des faits

Ce jour là, la panique s’est installé du côté de la famille ainsi que des habitants du fokontany, la petite fille a disparu. La dernière fois que sa mère l’a aperçu, elle jouait dans la cour. La recherche a été entamée, où tous les habitants du quartier ont été mobilisés, mais en vain. Une personne a informé ces derniers de l’existence d’une fosse fraichement creusée. Les habitants se sont rués sur place et ont déterré ce qui s’y trouvait sous terre, le corps sans vie, accroupi comme ligoté.

Un médecin légiste est venu pour examiner le corps, ainsi que des éléments des forces de l’ordre pour une enquête. Ce premier a confirmé le viol ainsi que le meurtre par strangulation. A ce propos, l’accusé a avancé durant le procès qu’il a eu peur d’être appréhendé alors il a étranglé la fillette afin de l’empêcher de crier. Cet homme a été identifié après une investigation menée, car bien qu’il a voulu opéré en toute discrétion, un résidant  l’a aperçu avec la petite victime. A noter que cet homme habitait le même quartier que sa victime, un foyer qu’il a échangé contre une cellule à Tsiafahy et ce pour le restant de ces jours.

Njara Fih