Le Ctas (Centre Technique Agro-écologique du Sud) est une Ong locale malgache d’une quarantaine d’employés, mise en place au niveau de la Région Androy en mai 2013.

Il intervient dans les régions de l’extrême Sud de Madagascar, la Région Anosy (District d’Amboasary Sud) et la Région Androy (District d’Ambovombe, de Tsihombe et de Beloha). La zone fait face à des contraintes importantes : pluviométrie très faible avec une répartition très irrégulière dans le temps, ressources en eau (nappes phréatiques) très rares, sol très peu fertile  et sableux, vent desséchant et parfois violent, pénurie chronique en semences, enclavement, qui conduisent à des déficits alimentaires fréquents et à un fort taux de malnutrition. Elle se caractérise aussi par une structuration sociale clanique contraignante. Les acteurs internationaux  y interviennent principalement sous forme d’actions d’urgence, avec une prédominance des logiques d’assistanat.

Pourtant, les épisodes de famine et d’insécurité alimentaire ne doivent pas être considérés comme une fatalité : des solutions techniques testées avec succès au cours de plusieurs projets de développement agricoles ont montré qu’une agriculture durable est possible dans ce contexte. Elle s’articule autour des principes de l’agro-écologie et de la mise à disposition des semences adaptées pour les paysans.

Le Ctas travaille avec des partenaires techniques institutionnels (MinAgri, Drda et autres Std, Fofifa, Ancos, Dpv etc.) ou privés (Gret, Gsdm, Cite, Ong locales et internationales, Organismes des Nations Unies tels que le Pam et la Fao, etc.). Ses partenaires financiers  principaux sont l’Union Européenne et la Giz.

Avec cet ensemble de dispositif, le Ctas arrive à produire 100 à 150 tonnes de semences de qualité par an, lesquelles sont ensuite distribuées à travers un réseau de plus d’une centaine de boutiques de vente. Il travaille aussi sur la caractérisation et l’amélioration des variétés locales adaptées aux conditions arides, les recherches et expérimentations sur des techniques telles que la lutte biologique et les associations culturales en production de semences.

Dans le cadre de la diffusion de l’agro-écologie, le Ctas travaille avec un réseau de paysans relais. On compte actuellement environ 10 000 adoptants, soit près de 20% de la population locale. En tant que représentant de la task force régionale  d’agriculture de conservation, le Ctas appui également les  partenaires d’urgences et le développement de sa zone d’intervention.

Actuellement le Ctas est impliqué dans les projets Aina et Asara, financés par l’Union Européenne.

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