Plan de mise en œuvre du PND – Décret de validation inutile
L’information est tombée lors du conseil du gouvernement du 23 juin dernier mais la primature a tenu à le préciser hier en nous envoyant un mail.
A ce sujet, au titre du gouvernement, le projet de décret portant validation du Plan de mise en œuvre (PMO) du Plan national de développement (PND) a été adopté. Ainsi, c’est le décret n°2015-994 qui valide ce PMO et pourtant, à ce jour et aux dernières nouvelles, il n’y a pas encore de fonds nécessaire pour mettre en œuvre quoi que ce soit. En effet, au mois de mai dernier, c’est le chef de la Primature en personne qui a affirmé publiquement qu’un gap de 12 milliards de dollars était encore à combler pour mettre en œuvre concrètement et véritable le fameux PND qui devrait relancer l’économie de Madagascar et améliorer le quotidien des millions de malagasy. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, aucune information concernant d’autres aides financières dans ce sens n’est parvenue au public et le contraire serait étonnant parce que la transparence n’est pas le fort du gouvernement et du régime actuel.
Réticence des partenaires à s’engager
A l’heure actuelle, si un gap de 12 milliards de dollars est encore à combler concernant la mise en œuvre du Plan national de développement, cela veut tout simplement signifier que les partenaires techniques et financiers de Madagascar ne sont pas encore bien convaincus de venir en aide au régime actuel. A ce sujet, le contraire aurait étonnant compte tenu du fait que le régime Rajaonarimampianina n’a fait qu’essuyer des critiques depuis le début de son exercice. Etat de droit, bonne gouvernance, droit de l’homme, liberté d’expression, respect de la Constitution, décentralisation et sur bien d’autres sujets, le président de la République Hery Rajaonarimampianina a toujours été vivement critiqué et toujours au cœur de la polémique. Dans ce sens, il est tout à fait normal que les partenaires hésitent à s’engager à cause de l’instabilité politique qui règne à Madagascar d’autant plus que la récente requête de déchéance à l’encontre du chef de l’Etat et la motion de censure à l’encontre du gouvernement n’arrangent en rien les choses.
Laza Marovola