A deux doigts de se faire éjecter de son poste, le Chef de gouvernement se permet encore le luxe de préciser qu’il n’a nullement peur d’une motion de censure, hier à Masindray.

Il n’a pas à se défendre et le résultat des 100 jours d’évaluation témoigne les efforts effectués par son gouvernement. Une audace que peu osent entreprendre mais témoigne également que le chef de gouvernement, malgré la menace brandie par les députés, a déjà son plan à lui pour ne pas quitter son poste. Malgré les critiques et les défaillances de son équipe, il est encore prêt à tout reprendre en main bien que cette décision puisse coûter la faillite du pays. Une obsession que nul ne peut lui ôter, à voir sa manière de répondre et de souligner que la menace de motion ne lui fait pas peur. Le Premier ministre reste confiant et cette attitude en dit long sur la politique lui permettant de le maintenir en place. La politique de mallettes n’est pas à écarter parmi celle choisie selon les informations. Les députés contre la motion de censure ne cachaient d’ailleurs plus leur manœuvre permettant d’empêcher le projet de motion. Ils étaient plus de 42 et à la tête de liste Jaona Elite, Kathy ou encore Jao Vato. Les députés, après s’être déplacés à maintes reprises de restaurant en restaurant, pour rester discret, a finalement opté pour Carlton. Définir ensemble une stratégie de la « contre attaque », telle était l’objectif de la réunion. Des ministres ont été également aperçus sur les lieux dont Ulrich Andriantiana, ministre des transports, Maharante Jean De Dieu, ministre de la Fonction publique et Anthelme Ramparany, ministre de l’Elevage.
Des membres du gouvernement auraient procédé à une négociation pécuniaire pour dissuader les députés de ne pas assister au vote. Selon toujours les informations reçues, la voix d’un député serait estimée à plus de 30 millions d’ariary. Deux voitures 4×4 auraient été également de mise. Les députés contre la motion ont insisté sur le Pacte de responsabilité comme argument et souligne que procéder au vote n’est que source de nouvelle crise. De leur côté, ceux qui persistent à dissoudre le gouvernement ne se laissent pas faire aussi facilement. Un débat houleux pendant des heures à La Chambre basse. Pendant tout ce temps, des agents de l’Emmo Reg guettaient le palais de Tsimbazaza.

Ralambomamy