Le chef de l’Etat s’est exprimé sur la vie nationale, en fin de la semaine passée, en adoptant un message très critique et de condamnation à tous ceux qui ont exprimé leur ras-le-bol de la mauvaise gestion du pays.

Se focalisant sur le foyer de tension au sein d’Air Madagascar, Hery Rajaonarimampiana n’a pas hésité à pointer du doigt les employés grévistes comme étant les principaux responsables de la destruction de cette compagnie aérienne ainsi que la régression de l’économie nationale.

Le chef de l’Etat s’est appuyé sur le non fondement des requêtes du syndicat des employés d’Air Madagascar, tout en évitant de toucher mot au remplacement du président du conseil d’administration de cette compagnie. La déclaration présidentielle sur cette affaire risque, pour cette semaine, d’aggraver la situation puisqu’il a été constatée que les grévistes sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications. Déjà bénéficiaires du soutien d’une cinquantaine de syndicats, les employés d’Air Madagascar ne se laisseront pas intimider par les accusations du chef de l’Etat. Les syndicalistes ont déjà soufflé que si l’Etat persiste à maintenir sa pratique, celle de répression, contre les travailleurs, une grève générale n’est pas à écarter.

A part le transport aérien, les transporteurs urbains menacent également d’entamer une grève, ainsi augmenter leurs tarifs. Cette action risque d’ouvrir une brèche dans une situation déjà assez tendue, et risque d’aboutir à  une explosion sociale si l’Etat n’arrive pas à trouver une solution dans les meilleurs délais. Pourtant, la dernière déclaration de Hery Rajaonarimampianina fait croire que l’Etat ne cèdera jamais face aux requêtes, réclamations et menaces de grève.

Dominique Val