L’AACE ou Alliance Africaine pour le Commerce Electronique a vu le jour en 2009 à Addia-Abeba. Elle regroupe une douzaine d’Etats membres. Madagascar fait partie des membres fondateurs. Son Comité exécutif se réunit deux fois par an. La dernière réunion, la 5ème s’est tenue en mai dernier à Abidjan. La 6ème, du 11 au 12 octobre 2012 se tient à Antananarivo sur le thème « Guichet unique et facilitation des échanges – Les Défis de l’Afrique ».
Hier, lors de la journée inaugurale, aussi bien Vola Razafindramiandra, directeur des douanes malgaches et hôte du 6ème comité exécutif comme Ibrahima Diagne, président de l’ACCE et Pascal Bezençon, Administrateur-directeur général de GasyNet, partenaire technique de la réunion ont insisté sur les mérites et avantages de l’instauration du guichet unique dans les procédures douanières entre les pays membres.
En effet, l’atelier s’insérant dans le cadre de ce comité exécutif, a pris l’allure plus d’un atelier continental que régional selon Ibrahima Diagne hier à l’hôtel Carlton dans la mesure où les sujets qui vont faire le sujet des débats au cours de cette session méritent de s’élargir cers d’autres régions du monde. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’alliance vise d’ores et déjà à approcher l’alliance asiatique, révèle le président d’alliance africaine.
Sadec et Comesa
Et Vola Razafindramiandra de confirmer la tendance car, outre les membres attitrés de l’alliance, la session d’Antananarivo voit la participation de délégués issus de la Sadec et de la Comesa. Il n’a pas non plus omis de noter que l’instauration d’un guichet unique reste le moyen le plus efficace pour accélérer et optimiser les opérations douanières en matière de certification d’origine, de facturation ou de connaissement…
De telle rencontre sert également, tient-il à préciser, à partager expériences et déboires afin de mieux instaurer un système optimale d’opération électronique douanière commun. Sachant, explique-t-il, que l’alliance est instituée dans le but de renforcer les échanges commerciaux entre les pays membres. L’objectif étant d’instaurer un dédouanement sécurisé basé sur des documents non falsifiables à l’image des documents sur papier d’antan.
Le Cameroun, Madagascar, le Sénégal et la Tunisie figurent dans le pôle position de réussite dans cette dématérialisation des opérations douanières, explique-t-il eu égard de la date butoir du 1er janvier 2013, entre autres échéances, où le pays va enclencher la mise en place de l’accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne.
D’où le besoin de consolider les acquis et faire rapprocher les méthodologies vers le renforcement de l’unité des démarches avec encore en point de mire la future Union douanière vers laquelle tendent les Etats du continents ou tout au moins la mise en place d’une plateforme de procédures unifiées à travers un partenariat technique effectif. Les résolutions prises à l’issue du comité exécutif doivent éclaircir les opinions et aplanir les derniers obstacles à la lecture du plan d’action 2012-2014 instituant le processus à suivre, concluant Le Président de l’AACE, Ibrahima Diagne.

Recueillis par Solo Rabefiringa