Encore une  énième mission de prévue pour des médiateurs de la SADC, Communauté de développement d’Afrique Australe, à Madagascar. C’était prévu commencer avant-hier 9 octobre pour une durée de cinq jours. Beaucoup ont été dits sur la composition des membres de cette mission : celui qui a soulevé le plus de holà n’est autre qu’un revenant de chez les revenants, le Docteur Leonardo Simao, ancien ministre des Affaires étrangères mozambicain. Rappelons qu’il a été là pour mener à bien les négociations sur la feuille de route ayant abouti à l’accord politique signé il y a plus d’un an de cela.
Caprice du calendrier ou couac en haut lieu, un faux bond de la part de la SADC a été constaté, le bureau de liaison de la SADC a annoncé que « suite aux consultations entre le Secrétariat de la SADC, le Bureau de Liaison de la SADC à Madagascar et les autorités de la Transition, (…) la visite de l’équipe de la médiation prévu se tenir à partir du 9 au 13 octobre 2012 a été remise à une date ultérieure ».(sic) Un truc à faire prendre la mouche dans les hautes sphères du pouvoir apparemment à tel point que Rajaona Annick, de la direction des relations internationales auprès de la présidence de la Transition a été dépêchée illico presto en Afrique du Sud pour voir ce qu’il en est. D’ailleurs l’objet de cette mission en lui-même n’est pas clair du tout, mener des consultations pour la mise en œuvre de la feuille de route ne rime pas vraiment à quelque chose.
Mais qu’à cela ne tienne, le processus pour des élections tant attendues a été bel et bien enclenché et les acteurs politiques qui se sont activement démenés pour être parties prenantes dans ces rendez-vous avec les urnes sont déjà sur leurs starting-blocks, pas à armes égales mais la rage au ventre tout de même pour gagner. Il est assez plaisant de voir les futures adversaires se jeter des peaux de bananes, ou se marchent dessus.
En tout cas, c’est à celui qui aura la maitrise des médias qui aura le plus de chance de toucher le plus d’électeurs. Il ne faut pas se leurrer pour croire que tous les candidats auront les mêmes chances devant le jugement des urnes, tout sera question de moyens et ceux qui n’auront pas assez d’envergure pour toucher tout l’ensemble de l’île seront les grands perdants dans cette affaire. Il n’est pas sorcier de tirer des pronostics sur les chances de chaque candidats déclarés, pour sûr, il y en a qui ne sont là que pour faire de la figuration. Bien étonnant de voir l’engagement et la persévérance de ces canards boiteux mais il faut de tout pour faire un monde et plus on est de fous plus on rit, n’est-ce pas ?