L’actuel régime n’est pas capable de prendre de mesures strictes pour pallier l’augmentation incessante des prix du carburant. A cause des consignes des bailleurs de fonds, les dirigeants n’osent pas prendre des décisions, celles de limiter cette hausse par le biais de la subvention.  La population ne veut en aucun cas entendre d’explications techniques et stratégiques mais attend une intervention de l’Etat pour que les prix à la pompe baissent.

La subvention sur les prix offerts par l’Etat aux transporteurs n’est pas une solution fiable. En effet, l’Etat fait semblant d’ignorer complètement que le parc automobile à Madagascar n’est pas seulement constitué par ces minables voitures de transport urbain. Au contraire, les particuliers restent les principales victimes de cette hausse incessante du prix du carburant. L’Etat doit donc impérativement trouver une solution fiable pour limiter les prix de l’essence et du gasoil à la pompe afin ne pas pénaliser les automobilistes. Les dirigeants circulent sans crainte et à leur guise quelques soient les prix du carburant puisqu’ils bénéficient de tickets carburants payés avec le budget de l’Etat.

Capable de trouver 37 milliards d’Ariary pour subventionner les transporteurs urbains, l’Etat doit trouver d’autres solutions telles que la réduction des taxes qui constituent  40% du prix des carburants ainsi que la réduction des taxes sur les pièces détachées. En accordant un privilège aux transporteurs publics de la ville d’Antananarivo, l’Etat risque de subir la déception des autres consommateurs de carburant. Les coopératives de la zone régionale et nationale ont déjà prévenu d’une hausse possible  des frais des taxi-brousses, à cause de l’augmentation du prix du gasoil.

Dominique Val