C’est tout simplement voulu par le régime actuel et apparemment, les tenants du pouvoir sont près d’y parvenir : 70% des centrales à travers le pays sont aux mains des privés. Après Air Madagascar, Adema, et entre autres l’octroi des terrains aux étrangers, voilà qu’une autre société d’Etat va tomber incessamment et plus tôt qu’on ne le croit.

Les compagnies nationales traversent actuellement des moments très difficiles et mis à part le cas d’Air Madagascar, la compagnie Jirama est aujourd’hui au bord de la catastrophe. Alors que les responsables étatiques cherchaient constamment des excuses par rapport à la privatisation de la Jirama, ils seront dorénavant obligés de faire face à la réalité.

En effet, des responsables auprès de la compagnie nationale distributrice d’eau et d’électricité ont affirmé hier que 70% des centrales à travers le pays sont déjà entre les mains de compagnies privées. Il faut préciser qu’à ce sujet, les privés possèdent des centrales hydrauliques et thermiques. Aujourd’hui, seuls 13% des centrales sont encore sous le contrôle de la Jirama. En d’autres termes, cette société n’a plus un droit de parole et n’a plus le contrôle sur les centrales. En plus, le contrat de concession de la Jirama a expiré depuis 2 ans et n’a pas été renouvelé depuis, notamment concernant l’électricité. Pourtant, la compagnie Hydelec, par exemple, a obtenu 20 ans sur la concession de centrales. En d’autres termes, il n’y a plus de raison valable pour affirmer que la Jirama est déjà tombée entre les mains des privés.

Aucune volonté politique

Plusieurs médias et observateurs ont déjà souligné à maintes reprises que le hic à la résolution des problèmes de la Jirama réside dans le manque de volonté politique réelle de la part des tenants actuels du pouvoir. Pourtant, il existe actuellement des solutions comme le site en cascade de Mahavola qui peut produire 300 mégawatts.

À ce propos, l’État devrait affirmer publiquement qu’il donne à la Jirama le contrôle de ce site. Ce sera donc à l’État de chercher et de trouver des partenaires pour construire la centrale mais à la Jirama, par la suite, de payer petit à petit pour obtenir la propriété de ladite centrale. Avec ce genre de projet, nous pouvons être sûrs, et un responsable auprès de la Jirama l’a confié, que des impacts conséquents sur le prix de l’électricité pourraient être ressentis par les consommateurs. Mais malheureusement, les responsables étatiques ne pensent pas de la même manière et les risques pour que la Jirama soit complètement privatisée augmentent de jour en jour.

J.L.R – Laza Marovola