C’est un camion en plein dépassement qui a provoqué le drame en entrant, comme dans du beurre, en collision avec un véhicule de marque Sprinter transportant 16 fidèles de l’Eglise Fpvm. Ils rentraient  d’un pèlerinage annuel à Andaingo et composés de quelques membres des chorales Afafi.

L’accident s’est produit sur la Rn2, précisément à Antsirinala, à une dizaine de kilomètres de la ville de Moramanga. La tragédie provenait d’un camion voulant dépasser un autre mais n’ayant pas réussi à le faire et surpris par l’arrivée d’une autre voiture, un véhicule de transport en commun. Le bilan est très lourd puisqu’on a dénombré 6 morts dont 5 sur le coup – ce qui témoigne de l’extrême violence du choc- et 9 blessés graves dont un a été évacué dans la Capitale si le reste a été transporté d’urgence à l’hôpital de Moramanga. On croit savoir aussi que parmi les victimes, on compte une femme enceinte, décédée par conséquent avec son bébé dans le ventre. En tout, le véhicule de marque Sprinter transportait 16 passagers et il s’agissait de fidèles de l’Eglise Fpvm d’Antaninanandrano qui revenaient du pèlerinage annuel effectué dans le centre de réveil d’Andaingo, une commune de la même ville mais située sur la Rn44, la route reliant Moramanga à Ambatondrazaka. Parmi ces passagers, des membres de la célèbre chorale Afafi y figuraient.

Dans du beurre

A la vue de cet accident, beaucoup ont prédit qu’il n’y aurait aucun survivant. Tout simplement parce que le véhicule sprinter a été pulvérisé. Son moteur, par exemple, se trouvait à plus de 40 mètres du lieu de l’accident tandis que les sièges ont été éparpillés un peu partout, tel le cas d’un avion qui crashait. Quand on sait qu’il faut une demi-journée pour au moins 6 hommes afin de démonter le  moteur de ce type de voiture, beaucoup sont restés ébahis devant cet accident. Pire, le véhicule a été complètement décoiffé comme s’il venait de passer dans un tunnel  guère plus haut que ce dernier.

Au moment où tout le monde pense à prendre la route, non seulement à cause de la période des vacances mais aussi pour fuir le froid des hautes terres, et donc prendre un peu de chaleur sur les côtes, ce drame laisse à réfléchir. Quant au chauffard du camion, apparemment, il aurait pris le large puisqu’aucune information le concernant n’est indiquée !

Jean Luc RAHAGA