Le nouveau ministre de l’Environnement Ralava Beboarimisa est en place depuis maintenant près de six mois, et durant tout ce temps, il n’a communiqué aucun résultat concret par rapport à la lutte contre le trafic de bois de rose.

C’est comme s’il n’a jamais rien fait dans ce domaine. Et c’est peu de le dire parce que c’est sous sa direction que le ministère a laissé échapper le bateau Min Feng pris en flagrant délit de trafic de bois de rose et dont le dossier avait été transféré au ministère par l’Alliance Voahary gasy. Aujourd’hui, c’est cette même AVG qui souligne que le ministre de l’Environnement ne prend pas et ne fait pas pleinement face à ses responsabilités.

En effet, en ce moment, des trafiquants sont en train de tenter d’exporter des stocks cachés de rondins de bois de rose sans être inquiétés une seule seconde. Alors que le président de la République, et le Premier ministre chef du gouvernement aiment marteler que la politique de Tolérance Zéro est aujourd’hui le mot maître, notamment en matière de lutte contre le trafic de bois de rose, notre capital-richesse diminue de jour en jour sans que les tenants actuels du pouvoir ne lèvent le petit doigt pour arrêter le pillage.

Toujours aucun résultat palpable

Dans le domaine de la lutte contre le trafic illégal de bois de rose, nous devrions parodier cette chansonnette concernant des petits indiens d’Amérique. Cela nous donne donc : un bateau, deux bateaux, trois petits (pas vraiment) bateaux. Et nous pouvons continuer jusqu’à ne pas en finir parce que c’est le cas dans la Région Sava. Malheureusement pour nous, ces bateaux ne sont appréhendés mais prennent plutôt le large avec des centaines de rondins de bois de rose dans leurs cales sans que personne ne les en empêche. Depuis la semaine dernière et même depuis plus longtemps que cela, nous n’arrêtons pas de recevoir des informations concernant des bateaux qui quittent Maroantsetra avec du bois de rose en route pour l’Asie. Certains trafiquants ont même agi le 26 juin en sachant que les forces de l’ordre seraient tous occupées à défiler. Aujourd’hui, il faut donc se rendre à l’évidence que la lutte contre le trafic de bois de rose n’est pas du tout efficace et nous sommes encore très loin d’obtenir des résultats concrets dans ce domaine tant qu’il n’y aura pas de réelle volonté politique.

Laza Marovola