Braquage par-ci, lynchage par-là, l’insécurité et les crimes odieux que cela suppose font désormais partie du quotidien de la population. Tôt dans la matinée du vendredi, un éleveur de bovidés a été froidement assassiné par des dahalo lourdement armés, qui ont assailli le village d’Antsakazoazato, commune rurale d’Andinana, district de Belo-sur-Tsiribihina, lequel enregistre depuis un certain temps une recrudescence de l’insécurité.

Dotée d’armes en tous genres, une bande de voleurs de bovins qui s’adonnent aussi à des cambriolages, est venu envahir ledit village. Ils avaient déjà une cible précise en tête, la demeure d’un propriétaire de zébus. Les malfrats ont surpris les occupants dans leur sommeil, pour que ceux-ci n’aient nullement le temps de se préparer pour une éventuelle résistance. Ce gang d’une dizaine de membres, n’a pas manqué de marquer sa présence par plusieurs tirs en l’air. Ces premiers coups de feu étaient en guise d’avertissement, mais les autres qui s’en suivaient s’agissaient de tirs nourris contre le père de famille. Ce dernier a été abattu de sang froid, tiré d’une balle à bout portant et succombe sur le coup d’une blessure au ventre.

Après avoir réussi à neutraliser l’occupant de la maison, les bandits ont profité de l’occasion pour vider la demeure. L’on peut même dire qu’ils ont pris leur temps à l’intérieur, et bien organisé, ils se sont départagés les tâches. Certains ont assuré de tenir le fokonolona ainsi que les occupants du foyer ciblé en respect, tandis que les autres transportent le butin, tels que des meubles, des ustensiles de cuisines, des habillements et divers objets de valeurs, notamment sans passer à côté de l’argent en liquide. Accablée par la situation, la population ne sait plus à quel saint se vouer. Chaque jour, pour le plus grand malheur de tous, l’on assiste à des assassinats barbares, œuvres de ces voleurs dépourvus de tout sentiment humain.

Njara Fih