Lalatiana Rakotondrazafy est encore une fois montée au créneau hier pour dénoncer les menaces faites à l’encontre des membres du bureau de certains fokontany de la Capitale. Elles visent surtout les adjoints du chef fokontany, les secrétaires et autres comptables qui font partie du comité de soutien de la candidate à la mairie d’Antananarivo et viennent de certains barons du pouvoir. Il faut savoir que les indemnités des adjoints du chef fokontany sont payées par le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, de manière intermittente d’ailleurs,  tandis que celles des secrétaires et des comptables du fokontany le sont par la Commune urbaine d’Antananarivo.

Mais les avertissements consistent surtout à les faire éjecter, purement et simplement, de leur fonction alors que les élections communales et municipales vont se tenir dans un peu plus de 15 jours seulement.

Dysfonctionnement
Il est vrai que le ralliement de citoyens épris de justice et de vrai développement à l’Association « Freedom » n’est pas du tout du goût des actuels tenants du pouvoir qui font des mains et des pieds pour casser cet élan.
Pour ce qui est de l’organisation proprement dite des élections, et ce, malgré l’assurance donnée par la Ceni-T, tous constatent qu’en réalité, rien n’est encore en place. Pour les panneaux d’affichage par exemple, Lalatiana Rakotondrazafy évoque qu’à deux jours de l’ouverture de la campagne, aucun n’est érigé nulle part alors que la ville d’Antananarivo compte 192 fokontany et par conséquent, il faut au minimum compter le double pour les panneaux en question. De même, la liste électorale n’est toujours pas disponible pour les électeurs afin de vérifier si leurs noms y figurent d’autant qu’on sait que pour une ville en perpétuel mouvement, les changements d’adresse, les décès et sans compter ceux qui viennent d’obtenir l’âge d’aller voter sont légion. Pire, la Ceni-t vient d’annoncer qu’on utilisera la même carte électorale de 2013 pour les prochaines élections communales et municipales et que pour ceux qui ont perdu la leur, il leur faut faire une déclaration au Commissariat de Police de son arrondissement ! Soit plusieurs actes administratifs à réaliser.
Bref, la candidate n°9 pour la ville d’Antananarivo dénonce non seulement des pressions faites à l’endroit des membres du bureau de fokontany mais aussi de dysfonctionnement grave à l’approche du 31 juillet.

J.L.R