Le Seces lance un dernier ultimatum de 30 jours à l’endroit du ministère de tutelle sinon l’année sera … blanche. En même temps, une pétition de 181 signatures des professeurs  revendique la fermeture pure et simple de l’Université d’Antananarivo, de l’Ist Ampasampito ainsi que d’autres centres de recherche.

L’assemblée générale du syndicat des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur (Seces) a sorti des décisions plutôt radicales, hier. Exaspéré sans doute par l’inertie du ministère concerné et du régime en général, et surtout écœuré par la manière dont justement le pouvoir a voulu casser la grève menée depuis la semaine dernière, le syndicat a opté pour le durcissement de sa position. Selon certains syndicalistes,  ce sont les tenants du pouvoir eux-mêmes qui ont envoyé les mercenaires décriés par les vrais étudiants, et ont provoqué et jeté des pierres contre les forces de l’ordre. Le but étant de discréditer le mouvement syndical.
Et d’où donc des résolutions que beaucoup qualifient de hors normes puisque le Seces somme le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de se prononcer dans moins 30 jours.

Anti-pédagogique
Autrement dit, d’exaucer les exigences du syndicat et leur effectivité réelle et totale. Et quand on sait que le régime Hery Rajaonarimampianina vit avec la nouvelle taxe de 2 000 ariary prélevée sur le salaire des pauvres travailleurs gagnant moins de 250 000 ariary par mois, on comprend vite que l’exigence serait pratiquement impossible à réaliser !
A coup sûr donc, on s’achemine vers une année blanche pour les universités de Madagascar et la tenue du baccalauréat de l’année 2015 est aussi compromise, sauf évidemment, si le ministère va embaucher des Ecd, ou plus exactement des professeurs Fram pour assurer les tâches.
D’un autre côté, une pétition avec 181 signatures a été remise au président de l’Université d’Antananarivo. Elle exige aussi sa fermeture pure et simple pour la simple et bonne raison que la situation actuelle est anti-pédagogique ! En somme, les solutions adéquates réclament un effort gigantesque de la part des tenants du pouvoir plutôt habitués à de belles promesses. Pour cette fois-ci, on sait que cela ne marchera pas.

J.L.R