Membre du parti politique MTS et ministre, Benjamina Ramanantsoa se permet de donner des  leçons sur les élections municipales à Antananarivo. Pourtant, son parti n’a même pas pris la responsabilité de se lancer dans la course à la magistrature de la capitale. Il a également critiqué la propagande qu’il qualifie  « basée sur de l’argent » alors que le président du MTS a distribué de l’argent à Toliara pendant la présentation de ses candidats.

A quelques jours de la fin des campagnes électorales, Benjamina Ramanantsoa a décidé de sortir de son silence à propos des élections communales pour la Mairie d’Antananarivo mais selon ses propos, il se prononce en son propre nom et non en tant que ministre. Cette personnalité politique a émis ses observations par rapport au fait qu’Antananarivo a été toujours un centre de déstabilisation politique, un enjeu de pouvoir entre le gouvernement central et le représentant de la Capitale, une pièce maîtresse dans la conquête du pouvoir présidentiel et un tremplin politique pour une carrière nationale. « Il est temps que la ville des Mille soit une agglomération porteuse d’un modèle de développement urbain inclusif et que le débat démocratique et politique se focalise dorénavant sur le suivi de la mise en œuvre du programme du Maire élu » a-t-il avancé.

Harmonie sociale

Cependant, Benjamina Ramanantsoa a également estimé le besoin d’une personne ayant la volonté d’agir positivement en faveur de l’harmonie sociale, d’une personne ouverte à toutes les sensibilités afin d’animer la vie de la cité avec ses citoyens sans distinction et sans exclusion. « Que ces élections deviennent un instrument de réconciliation ! Qu’elles mettent fin définitivement à cette longue suite de crise politique déclenchée à partir d’Antananarivo ! Que dorénavant, ces élections communales, activité fondamentale de la vie politique démocratique locale, soient l’occasion d’un vrai apprentissage de la politique en incluant au sein des candidats et de leurs partisans l’affrontement politique et verbal sans violence, et le choix libre et en toute conscience des projets pour la cité présentée» a-t-il poursuivi.

Vahatra Ny Aina