Avant que le contrat de 20 ans avec la société Simbione soit officiellement concrétisé, les employés de la JIRAMA ont lancé un appel aux responsables compétents d’y réfléchir deux fois avant de prendre une telle décision.

Pour le moment, ces salariés ont revendiqué le renouvellement de l’ancien contrat pour l’amélioration des conditions de travail avant d’entamer la signature d’un nouveau. Mais à part cela, le président du syndicat des employés, Willy Claretti Rajaonah, a estimé que  « le basculement dans ce système ne va engendrer que la perte d’emploi pour certains d’entre nous (ou tous) mais également la difficulté de la majorité de la population à pouvoir subvenir à ses besoins quotidiens d’électricité du fait que la société privée ne pourrait pas vendre à déficit comme la JIRAMA le fait actuellement ». Et de rajouter que « la JIRAMA achète 1000 Ariary le kilowatt pour en revendre à 300 Ariary à la population. Si cette société qui prétend pouvoir produire le kilowatt à 664 Ariary veut vendre le kilowatt à 300 Ariary, nous ne trouvons aucun problème à ce qu’elle prenne les rênes. Mais au cas où elle voudrait faire du bénéfice et revendre le kilowatt à plus de 664 Ariary, c’est le peuple qui en payera le prix »

A part cela, le syndicat a aussi rappelé le fait que 80% des grandes centrales hydroélectriques n’appartiennent plus à la JIRAMA. Pourtant, « ce ne sont pas les groupes qui manquent. Il suffit juste de les réhabiliter. Pourquoi ne pas utiliser l’argent destiné  à louer le privé  à la réhabilitation de ce que nous possédons déjà ? » a-t-il martelé.

Cependant, le syndicat devrait encore s’entretenir avec les responsables ce jour concernant le sujet. Toutefois, il a affirmé devoir prendre les mesures nécessaires en cas de la non-prise en compte des doléances des employés.

Vahatra Ny Aina