Des candidats-maires de plusieurs communes de Madagascar sont montés au créneau pour dénoncer les tentatives de fraude électorale : urnes déjà bourrées, bulletin unique pré-coché, liste électorale truquée, établissement à l’avance de PV, usurpation d’identité d’électeurs, falsification de documents administratifs, menaces envers la population faites par les tenants du pouvoir, affirmation que les élections sont déjà finies, …. Bref, la tension monte dans plusieurs régions de l’île mais tout risque de péter … en même temps !

Pour les candidats-maires à Antsiranana, plusieurs ont dénoncé le chantage public fait par le ministre d’Etat lors de la descente de ce dernier dans ce district. Selon les premiers, le discours de Rivo Rakotovao a spécifié que la réalisation du programme Pic II dépendra de l’élection du poulain du parti au pouvoir aux prochaines élections Rivo Rakotovao!  Et les mêmes candidats évoquent l’établissement à l’avance des procès-verbaux des résultats des élections, la falsification des documents administratifs mais aussi l’usurpation d’identité d’électeurs. Ces accusations touchent aussi la capitale de Madagascar et ses environs immédiats tels le cas des candidats de la commune rurale d’Ambohimangakely (voir article par ailleurs)  qui ont tenu une conférence de presse hier. On sait aussi que des prétendants dans de nombreuses communes dans le district d’Antananarivo Avaradrano suivront le pas à partir de ce jour.
Evidemment, la Ceni-T est complètement dépassée par l’ampleur des abus perpétrés par les candidats du parti au pouvoir, et a perdu la voix ! Mais pour beaucoup, cette institution est complice et complètement au courant des anomalies constatées.
Ces élections communales risquent effectivement  de provoquer des tumultes et troubles dans toute l’île, comme l’ont prédit la société civile, les 4 églises chrétiennes de Madagascar et la presse.

J.L.R