Mais que font les forces de l’ordre face à cette expansion phénoménale de l’insécurité à Madagascar que certains estiment voulue par le régime actuelle? Réponse : Rien ! Du coup, il est dangereux d’aller voter, c’est l’occasion rêvée pour les malfaiteurs en tout genre de régler les comptes si dans d’autres régions, des bureaux de vote seront tout simplement inaccessibles pour les électeurs !

C’est du jamais vu ! L’insécurité touche même les quartiers de la Capitale qui sont réputés être des antres de la tranquillité. C’est le cas d’Ambohijatovo Ambony, de la Haute-Ville dans le IIème Arrondissement ou encore d’Amboditsiry dans le Vème. Mais pas plus tard que la semaine dernière, des actes de cambriolage suivis de violence gratuite s’y sont déroulés.

Pour les habitants d’Ampitatafika, de Vinany, d’Andohatanjona jusqu’à Ambohidrapeto, les habitants suggèrent de fermer les bureaux de vote plus tôt dans l’après-midi afin de pouvoir compter les voix rapidement. On sait que dès la nuit tombée, vers 18h donc, c’est une autre population qui y règne en maître : les brigands, les assassins, et les violeurs. Il ne serait pas bon dans ce cas de s’attarder plus que de raison dans les rues, on y laisse facilement sa … vie !  Bref, c’est le même cas dans tout Tanà mais aussi sur les périphéries immédiates de la Capitale, ainsi que dans les grandes villes de Madagascar. Pour ce qui est des régions où on a toujours constaté la présence des dahalo et dont les activités montent en puissance, beaucoup estiment qu’il est tout simplement suicidaire d’aller voter et pire encore que de veiller à compter les bulletins.

But recherché

D’ailleurs, on pense tout simplement qu’il est tout à fait possible que des bureaux de vote ne fonctionnent pas, faute de bulletin unique, de choix de candidats et entre autres, de matériels électoraux acheminés. C’est le cas par exemple pour quelques communes d’Ankazoabo Atsimo et de Manja où dernièrement, on a recensé une attaque de dahalo ayant fait plus d’une trentaine de morts parmi la population civile. La tenue des élections, même de proximité, est plutôt le dernier des soucis des habitants qui, pour l’heure, ne pensent qu’à … enterrer  les morts. D’autant qu’ils n’ont rien à attendre d’un Etat qui ont failli à leur obligation première :  celle d’assurer la sécurité des gens et de leurs biens ! Qui sait, le but recherché dans la multiplication de ces actes criminels, serait peut-être de vider les électeurs des bureaux de vote au moment où on fait le décompte des voix. Et il serait ainsi facile de détourner les résultats puisque seuls les voleurs se retrouveraient avec ceux qui les ont envoyés ! Il est quand même inconcevable que, face à la situation actuelle en matière d’insécurité, les forces de l’ordre ne font que … croiser les bras !

Jean Luc RAHAGA