Deuxième samedi du mois d’octobre, c’est le jour idéal pour le mariage, car il se trouve en plein début de l’été. Le nombre de mariage enregistré auprès des églises chrétiennes de la capitale a nettement augmenté pour aujourd’hui. A entendre le mot mariage, la première pensée s’oriente vers l’unification de deux jeunes amoureux. Et c’est vrai, car en référence aux résultats statistiques de l’enquête démographique et de santé EDSMD IV, l’âge médian de la première union est à 18,9 ans pour les femmes et 22,8 ans pour les hommes. A voir ces chiffres, la gent féminine est en avance de 3,9 ans par rapport aux jeunes hommes pour entrer dans l’union. L’EDSMD IV a même détaillé que 76% des femmes ont déjà une première union avant l’âge de 22 ans et 10% avant même d’atteindre les 15 ans.
Pourtant, si 60% des femmes entre 15-49 ans sont mariées, et 9% vivent avec un partenaire, le taux de rupture a atteint les 13%. Dans la plupart des cas, l’adultère constitue une des premières causes de la rupture d’union. En effet, bien qu’interdite par la moi malgache, la polygamie demeure toujours courante car, 3% des femmes et 1% des hommes de la classe d’âge de 15-49 ans vivent avec cette pratique. Dans certaines régions notamment à Androy, la polygamie atteint un taux de 18% contre 10% à Anosy et 8% à Atsimo Andrefana et Melaky.
Des femmes à la tête de 20% des ménages
Près de 20% des ménages à Madagascar sont dirigés par des femmes. Dans la plupart des cas, l’absence d’un homme  adulte est à l’origine de cette situation. Avant l’absence d’un homme, la source de revenu définit en premier lieu le statut de chef de ménage pour une femme. Un cinquième des ménages est dirigé par des femmes, davantage en milieu urbain (23%) qu’en milieu rural (19%). Cette catégorie de ménages ne regroupe que 15% de la population. Les femmes malgaches participent activement au revenu des ménages car d’après les statistiques, plus de 90% des femmes en union apportent leurs contributions pour la caisse familiale. La participation ne se limite pas non seulement à la recherche d’argent mais également et surtout à la décision de l’utilisation des revenus. Près de 96% des femmes ont leurs mots à dire pour les dépenses au sein de leurs ménages.

H.D